Mon premier roman en 12 phases

Bien bien bien… tout ça, tout ça.

Pas facile pour commencer, mais je suis allé au bout de ce premier roman, et je souhaitais partager cette première expérience avec toi.

Pour y arriver, j’ai effectué de nombreuses recherches, assister à de très nombreuses masterclass et interviews d’auteurs et de scénaristes (oui c’était sur internet mais quand même) et j’ai récolté de très nombreux outils pour m’organiser, prendre des notes, hiérarchiser mes histoires, etc.

En savoir plus : Mes outils pour écrire un roman

En cours d’écriture, j’ai imaginé une suite d’étapes (des phases), douze pour être exact, afin de ne rien rater dans ce projet, qui n’est que le premier d’une longue liste.

Ces 12 phases sont :

A la phase 12, je te dis tout sur Amazon, la mise en page, le prix du livre, etc.

Phase 1 : Préparation de l’histoire

Tu l’auras compris, je suis un architecte (faire des plans), pas un jardinier (écrire comme ça vient). Pour aller au bout de ce genre de projet, il me faut une préparation préalable.

C’est mon-avis-ma-méthode-à-moi-perso-himself-que-ça-peut-ne-pas-vous-convenir-mais-c’est-la-vie !

Robert G. Forge

<Mode « Livre dont vous êtes le héros »>
Si tu es un jardinier, passe directement à la phase 2.
Si tu es un architecte, tu peux continuer ta lecture. Tu gagnes un point de vie !
<Fin du mode « Livre dont vous êtes le héros »>

J’ai déjà tenté d’écrire une histoire en me jetant dans le vide. Sans filet, sans préparation. En mode jardinier donc. C’était pour le Nanowrimo 2016. J’ai commencé mon histoire le 4 novembre et non le 1er comme c’est la coutume dans ce challenge parce que je venais de découvrir le concept. Au bout de 2 semaines, j’étais à court d’idées. Mon personnage était en voiture poursuivit par des gens malintentionnés et impossible de savoir ce qu’il devait faire. Je n’avais pas la fin, pas d’étapes obligatoires… bref, je ne me suis pas couronné lauréat cette fois-ci.

En savoir plus : Nanowrimo, challenge d’écrivain

Cela dit pour mon second Nano (2017), je m’y suis pris 2 mois à l’avance en préparant le terrain. De quoi je veux parler ? Comment ça se termine ? Dans quels lieux ça va se passer ? Quels personnages sont impliqués ? etc.

Toutes ces informations, il faut que je les aient constamment sous les yeux pour éviter les incohérences faciles : le personnage principal est décrit avec des cheveux châtains coiffés en brosse dans le premier chapitre et il se retrouve au milieu de l’histoire avec de longs cheveux blonds reflétant le lumière du soleil couchant. Un exemple pas si extrême que ça 🙂

En fonction des domaines que je souhaite aborder, je traîne mes guêtres sur la toile ou je discute avec des gens qui savent afin d’obtenir de précieux détails qui donneront corps à mon roman : des prénoms pas trop tordus, ou complètement originaux, des images de bâtiments pour faciliter mes descriptions, des procédures judiciaires, etc.

Je créé ensuite un plan d’action ce qui me donne un premier chapitrage, un fil d’Ariane pour garder le cap et zou !

En savoir plus : Comment organiser ses histoires ?

Phase 02 : le 1er jet

Mon premier jet, c’est à dire l’ensemble du roman terminé une première fois (fautes et incohérences comprises), a été rédigé en un mois top chrono (rappelles-toi, je participais au Nanowrimo). Le prochain ce sera sur plus longtemps, mais il est important pour moi de me fixer des objectifs.

Si ce ne sont pas des objectifs journaliers, je me fixe au moins une limite max pour l’ensemble de mon 1er jet. Trop court (15 jours) je n’y arriverai pas, trop long (18 mois) et j’aurais du mal à gérer (j’ai que deux chapitres mais j’ai encore 6 mois, je suis large).
Je pense que le second roman Murphy avait raison devra être terminé pour le 1er janvier 2020, ce qui me laisse 4 mois et demi. Pour le moment, ça me semble jouable.

Pour des objectifs journaliers j’écris en moyenne 1000 mots/heure avec la tête dans le guidon ce qui arrive rarement, je dois bien l’admettre. C’est plutôt 750.
D’ailleurs pour garder la tête dans le guidon efficacement, j’applique de temps à autre une technique de graphiste pour gérer mon temps : la méthode pomodoro (25mn de travail, 5mn de pause).

Pour avancer, j’utilise aussi une technique mis en œuvre pour le Nanowrimo : ne pas se relire. Si je me relis à chaque fois que je me remets à écrire, j’ai tendance à vouloir me corriger et j’avance beaucoup plus lentement… voire pas du tout.

Certains réduisent la fenêtre de leur traitement de texte de façon à ne plus voir que les 3 dernières lignes. Personnellement, j’ai tellement hâte de voir la fin de mon histoire, que j’arrive à mettre de côté mon prof caché :
– Tiens y a une faute là ! Corrige pendant que t’es devant.
– Tais-toi, j’écris !

Puis arrive le moment où je mets le point final à l’histoire.
Je te jure que c’est la gorge serrée d’émotion et la larme à l’œil que j’ai pu dire : ça y est, j’ai écrit mon premier roman !

Oui il était bourré de fautes et d’incohérences… mais c’est pas le sujet.

Phase 03 : Corrections grammaticales et orthographiques

Mon premier jet en poche, et dans l’optique de suivre la méthode des grands écrivains (parce que je ne conçois pas de faire un truc sans l’expérience de ceux qui savent faire), à ce stade j’avais prévu 6 bêta-lecteurs comme le conseil Stephen king (il en préconise 6 ou 7). Or si je voulais qu’ils lisent l’histoire sans s’arrêter sur les fautes, je me devais de faire un premier passage de corrections. Pas de correction du style littéraire (ai-je ou n’ai-je pas un style littéraire ?), juste tout ce que le correcteur souligne en rouge et en bleu (merci LibreOffice et Grammalecte).

Une fois que ce fut fait (ça m’a quand même pris pas loin d’un mois), zou, en phase 04.

Phase 04 : 1ère bêta lecture

Ce que disent les pros dans les nombreuses lectures que j’ai découvert, c’est d’éviter de demander à des proches de vous lire. A priori ce ne sont pas des pros et il y a de grandes chances qu’ils soient trop gentils avec vous. Côté critique t’es pas censé chercher le compliment (pas encore, même si ça fait super plaiz) mais au contraire soulever les points qui ne fonctionnent pas afin de les améliorer.

Les 6 personnes que j’ai contacté avaient un passé de grands lecteurs (beaucoup de livres, et pas des fascicules de 12 pages). J’ai donc pu leur donner comme consigne de relever les incohérences. Accessoirement, je leur ai demandé aussi, si cette histoire pouvait se retrouver sur les rayonnages d’une librairie, bref ce qu’ils en avaient pensé, en abstraction faite de notre relation et de ma sensibilité. (fait moi mal que je lui ai dit 🙂 ).
Traquer les incohérences de l’histoire, c’est le boulot d’un script-doctor et ça coûte très cher, en argent (j’ai pas regardé) et en temps. C’est une des raisons pour laquelle les producteurs de films ou de série ne font pas systématiquement appel à eux, et ça se voit souvent.

La plupart des retours furent positifs et c’est cool. L’un d’eux a pourtant pointé des zones d’ombres sur certains points de l’histoire.
1 sur 6 vous me direz : « Donc t’en a pas tenu compte ! », et en fait si et heureusement.
En étudiant ses remarques, je me suis rendu compte que c’était les 5 autres qui étaient passés à côté. Et c’est là que j’ai compris le conseil de M. King sur les 6 bêta lecteurs.
Pourquoi autant ? Ben parce que… voilà ! Comme c’est chacun son ressenti, il faut un panel assez large pour avoir un aperçu le plus large possible, sans se taper 4 ans de boulot avec 154 bêta-lecteurs (faut pas pousser non plus).

Phase 05 : Réécriture

J’ai récupéré les copies de mes bêta lecteurs et je les ai soit appelé, soit rencontré afin de pouvoir m’entretenir en direct avec eux et recueillir leurs avis.

Les retours étaient du genre :
– ton perso est un débile au début de l’histoire, et paf d’un coup, c’est un génie. Tu devrais sans doute amener ce changement plus progressivement.
– Ce perso là en rencontre un autre, mais à mon avis s’ils étaient plusieurs ça augmenterait le suspense.
– etc.

Une fois les points noirs (de leurs points de vue) bien compris, que j’ai pu justifier ou pas (parce que oui, j’avais fait certains choix que je pouvais justifier mais que j’avais mal exprimés dans la rédaction), j’ai pu commencer la réécriture. Pas simple mais passionnant.

Au moment ou je pensais avoir bien fait les choses, que c’était nickel, il a fallut écrire autrement des choses, que je n’avais pas imaginé dans cet ordre. Changer l’ordre des mots, des phrases. Intervertir des paragraphes. Ajouter ou modifier des dialogues. Ajouter des chapitres entiers.
Je pense que la vraie torture littéraire a commencé là… et c’est passionnant quand même.

J’en ai donc profiter pour développer des pans de l’histoire que j’avais sous-estimé et qui manquait pour la bonne compréhension de l’histoire.

Comme on reprend tout depuis le début, on en profite pour se pencher sur le style… et on chasse la faute. Car oui, la faute est un animal sournois. Il se cache dans les mots compliqués où il se reproduit à grande vitesse. Mais surtout, on le trouve dans son terrain de chasse préféré, notre expérience imparfaite de la langue.
– Ah bon, ça prend un S ?! Ben merde !

Phase 06 : 2ème bêta lecture

Une fois ce gros travail effectué, des textes, voire des chapitres entiers ont été ajouté et on a forcément alimenté l’immonde bête « faute ». Il m’a semblé important de repasser derrière. Cette fois-ci, la consigne au bêta lecteur (pour cette phase je n’en ai eu qu’un) c’est de traquer les problèmes de syntaxe, des tournures de phrases, etc. (le boulot d’un correcteur).

Le résultat de ce travail, ne pourra être à la hauteur de vos attentes, que si vous même avez réussit à faire une sélection pertinente, de vos bêta lecteurs (à défaut de pouvoir payer un correcteur professionnel). Choisissez des personnes qui ont l’habitude de lire, que vous savez être bons en français et qui auront cette capacité de vous dire ce qu’ils pensent sans (trop de) détours.

Phase 07 : Correction du style, de la syntaxe

A ce moment-là vous faites face à votre plus grande ennemi : vous-même.
J’ai dû faire preuve d’une grande honnêteté avec le bêta-lecteur mais aussi et surtout avec moi-même. Savoir prendre la critique est une des grandes victoires de l’auteur à mon sens. Savoir quand la modification est souhaitable, et quand elle ne l’est pas, sans vous cacher derrière une pseudo volonté artistique :
– Oui mais non, parce que le type… voilà quoi… je me comprends ! (facepalm)

Phase 08 : Élimination des incohérences

A ce stade, il ne s’agit plus d’incohérences dans l’histoire, mais de faux-raccord, comme au cinéma (mais si, comme quand la scène se termine avec le bras droit du héros dans le plâtre, et bim, dans la scène suivante, c’est son bras gauche).
C’est ce genre d’erreur que j’ai pisté. Dans le chapitre précédent une poursuite est en vélo, alors que dans le chapitre suivant, que je n’avais écrit que plusieurs mois plus tard, pouf, le héros « sont deux » et en voiture.

Phase 09 : 3ème bêta lecture

Ca y est, le bouquin est complet. L’histoire tient debout. Il n’y a plus d’incohérences, plus de fautes. Il est temps de faire un dernier « scan » une dernière lecture de l’ouvrage.
Juste au cas où.

Phase 10 : Corrections finales

Je passe une dernière fois sur les pages. Normalement, le bêta lecteur ne fait plus de corrections qu’une page sur trois, une page sur quatre (et oui on passe toujours à côté de quelque chose, parce qu’on est pas des pros). Le moment où je devrais dire au revoir à mes personnages approchait. Le moment où je passerais à autre chose.
Et puis…

Phase 11 : Mise en page et couverture

Une personne de dos s'éloigne dans un décor numérique

… non, ce n’est pas terminé. Pas en étant auto-édité.

Il restait à faire un travail monumental sur la mise en page d’abord puis sur la communication.

Mise en page

Concernant la mise en page, une police simple comme le Times New Roman avec une taille de 12pts convient à toutes les situations (ebook, broché, maison d’édition – ME). Cependant la mise en page en elle-même variera légèrement pour les ME. Un interlignage de 1,5 est apprécié dans la plupart des demandes de manuscrit, certainement pour faciliter les annotations… si on a la chance d’avoir une réponse. Pour les autres cas, un interlignage de 1 ou 1,15 suffit.

Un autre point important, est de régler convenablement le format du livre, ses marges et sa numérotation. Je ferais un autre article sur le sujet, car c’est un poil complexe.
Pour la mise en page de l’eBook, comme décidé de passer par Amazon pour la diffusion, j’ai utilisé Kindle Create du programme Kindle Amazon Publishing (KDP).
Attention, la plateforme américaine est pointilleuse sur la numérotation des pages et autres règles : Règles d’édition pour les livres brochés. Elle ne doit commencer que sur la première page de ton histoire, les numéros pairs à droite. Les numéros ne doivent pas apparaître sur les pages précédentes comme les remerciements, le titre, etc.
De plus, les marges seront scrutées et des alertes seront affichées lors de la soumission de ton livre à la plateforme. N’hésites pas à utiliser la prévisualisation de ton ouvrage avant de valider.

Tu n’oublieras pas non plus les pages liminaires (remerciements, mentions légales, etc.). Tout cela étant détaillé dans la page Conception du contenu d’un livre broché.

Ma mise en page a été validée au troisième envoi. Je me suis aperçu après avoir fait ma communication sur la sortie (trop tard donc), qu’on pouvait demander un exemplaire test. Dans l’imprimerie ça s’appelle un BAT (Bon A Tirer), chez Amazon ça s’appelle une « épreuve papier » (cf image ci-contre) et on peut la demander avant de mettre la version définitive en ligne.
Même si l’envoi peut demander une dizaine de jours, ne sois pas aussi pressé que moi, prends le temps de recevoir ton épreuve papier avant de mettre quoi que se soit en ligne. Ça te permettra de vérifier ton texte, la mise en page, le bon calage de la couverture, etc.

Couverture
La comm c’est tout ce qui tourne autour de la visibilité de ton roman. La couverture est la première étape. Elle doit dire des choses sur l’histoire, sans spoiler, sans « divulgachage » comme disent les québecois. Elle doit aussi attirer l’oeil du lecteur potentiel, qu’il souhaite acheter sur internet ou dans une librairie. Facile à dire. Moins facile à faire.

Pour ma part, j’ai certaines compétences en photo-design (montage photo). Je ne suis, ni vraiment photographe, ni vraiment illustrateur, mais j’ai un « oeil » et je manipule les images plutôt bien.
Je me suis donc attelé à la tâche.

Dans le cas de mon roman Nouvelle Conscience, je voulais donner l’idée du numérique et ajouter quelques éléments de l’histoire (dont je ne vous dirait rien… ben oui, on a dit pas de divulgachage).

En savoir plus : Comment réaliser la couverture de son roman ?

Cela dit, Amazon, encore lui, propose des aides pour la confection de cette couverture.
Tu trouvera sur la page Créer une couverture de livre broché tous les conseils pour arriver à une structure qui te convienne.
Tu peux également utiliser la « calculatrice » qui, avec ton nombre de page et le format que tu auras choisis générera ton modèle. Celui dans lequel tu n’auras « plus qu’à » glisser ton image de couverture, ton résumé, ton code barre, etc.

Aide Amazon

L’ISBN
C’est un morceau important à comprendre et j’avoue n’avoir justement pas tout compris.
Amazon, donne une page d’aide pour obtenir un ISBN gratuit pour le livre papier (il n’est pas obligatoire pour la version numérique).
Il te référence auprès du site booksinprint.com de Bowker, l’organisme qui gère les ISBN aux USA. Attention, cet ISBN ne peut être utilisé QUE pour le KDP et ses distributeurs.

Lorsque j’ai obtenu ce code ISBN, j’ai trouver un générateur de code barre et je l’ai mis sur ma 4e de couv.
Or il se trouve qu’en discutant avec un responsable d’une grande librairie du Nord, il a testé mon code barre. Eh bien ce dernier ne renvoyait pas à mon livre mais à… un colis Fedex.
La honte.
Mise à jour : l’ISBN met un peu de temps à être reconnu par Google et ça c’est arrangé.

En cherchant d’où cela pouvait venir, un contact twitter m’a signalé que c’était un code barre du type EAN13 qu’il me fallait. J’ai donc recommencé l’opération mais le code barre généré a été identique.
Pour le tester j’ai téléchargé l’appli QRDroid Private (testez-le vous verrez).

Phase 12 : Diffusion

J’ai toujours associé le roman à la maison d’édition. A l’apparition des plateformes de POD (Print On Demand – Impression à la demande), je me suis donc logiquement posé la question : POD or not POD ?

Parce qu’avant d’arriver au montage ci-dessous, il y a du chemin.
Comment ? Oui oui, c’est un montage… pour le moment ^_^

Le partisan de la liberté des auteurs que je suis, est évidemment pour cette nouvelle branche de l’édition. A mon âge cependant, je ne fais plus grand chose sans d’abord demander à ceux qui savent, (ou je fais des recherches abondantes sur le sujet). Je ne fais pas forcément les bons choix par la suite, mais ce sont mes choix à moi, à la lumière des expériences passées dans le domaine, en l’occurrence : l’écriture.

J’ai donc décidé d’envoyer mon livre en maison d’édition, (dont je scrute attentivement la ligne éditoriale pour pas envoyer à n’importe qui) MAIS, en attendant les réponses que je pourrais recevoir, dont je sais quelle peuvent prendre jusqu’à 6 mois, j’ai également décidé de mettre mon livre en auto-édition. Après tout, on n’est pas lié avec les plateformes de POD.

En plein campagne #paietonauteur / #auteurencolere, ce qui m’a décidé c’est la possibilité de maîtriser toute la chaîne de la prod, jusqu’au pourcentage qui me reviendrai.

Première surprise le prix.

La part de l’auteur chez Amazon (puisque c’est là que j’ai décidé de mettre mon livre en vente) est annoncé à 70% sur les eBooks et 60% sur les livres papier (il est possible de choisir d’autres taux). Une aubaine se dit-on, très loin des 8% des maisons d’édition.
Je me suis dit : « 60%. Génial !! Sur un bouquin à 15€, ça fait 9€. Jackpot !! »
Hop hop hop… c’est loin d’être aussi généreux.

Sachant que la redevance, c’est que vous vous gagnerez en vrai et que la TVA est à 5,5% en France sur les livres, voici les calculs :

Livre numérique (eBook) : Taux de Redevance à 70% x (prix conseillé – TVA applicable – Frais de Livraison) = Redevance.
Oui oui, Amazon prend une partie du prix pour livraison d’un fichier numérique.
Ce qui donne, pour un livre comme Nouvelle conscience dont j’ai fixé le prix à 4,99€ :
0,70 x (4,99 – 5,5 – 0,05) = 3,27€
Soit un pourcentage réel de près de 66% (65,54).
Un bon point pour l’eBook.

Livre papier (broché) : (Taux de Redevance à 60 % x Prix catalogue) – Coût de fabrication = Redevance.
Ce qui donne, avec un prix de 14,50€ :
(0,60 x 13,74) – 5,45 = 2,80€
Soit un pourcentage réel de moins de 20% (19,31). Ce qui reste certes, largement au-dessus des 8% des maisons d’édition, sauf que tout le travail de création et communication vous incombe (couverture, relation presse, réseaux sociaux, salons, etc.).

Sur la page des prix pour le livre numérique d’Amazon vous trouvez le détail de ce calcul pour une redevance eBook ou Broché.

J’ai quand même demandé un exemplaire « auteur » afin de vérifier le contenu (et faire des corrections le cas échéant).

Comparé à un livre édité par une ME, le délai de livraison est super long, car il faut imprimer le livre (pour le mien j’ai vu que c’était fait en Pologne, comme pour des maisons d’édition Françaises remarque).

Depuis, j’ai commandé 10 « exemplaires auteurs » que j’ai acheté 5,45€ (coûts de fabrication) + frais de port.
Je pourrais les revendre en dédicaces, gardant pour moi, plus de 60% du prix de vente, soit 9,05€ par livre (ah ben ils sont là).

N’hésitez à me donner votre avis sur ces phases. Vous ont-elles inspirées ? Avez-vous une autre méthode ?
Dites-moi tout dans les commentaires 🙂

Kindle Matchbook
C’est une option très intéressante qui permet d’offrir l’eBook (numérique) pour l’achat de la version papier (broché). Il semble que ce soit une option différente suivant le marché choisi (amazon.fr, amazon.uk, amazon, com, etc.).
J’ai coché cette option récemment et j’ai hâte de lire les retours des lecteurs.

Conclusion

Evidemment sur ces 12 phases tu peux zapper un couple de corrections / relectures si ça te chante… tu fais comme tu veux.

Dans le cas de Nouvelle Conscience, il m’a fallut 19 mois de travail pour passer de la phase 1 à la phase 12. C’est long, semé d’embûches, mais sincèrement, le jeu en vaut la chandelle.
Tenir dans ses mains, LE livre, MON livre, a juste été un véritable ascenseur émotionnel.

Tout le monde devrait écrire, dès le plus jeune âge.
C’est bon pour nous en tant qu’être humain et surtout,
c’est à la portée de n’importe qui.

Robert G. Forge

Maintenant que le livre est une réalité, je vais te dire pourquoi j’enverrais forcément mon roman en maison d’édition.

Si je suis auto-édité (ici chez Amazon), je devrais, pour être dans les clous financièrement parlant, me déclarer comme freelance (micro-entreprise, maison des artistes, etc.) pour payez mes impôts sur ce que je toucherais des ventes (qu’on appelle redevance) de mon roman. Or il se trouve que j’ai déjà monté une auto-entreprise et que le RSI est une institution avec laquelle je ne veux plus être confronté. Si je ne vends que 20 livres on ne m’emmerdera pas, mais si j’ai du succès – comme je le pense forcément ^_^ – tout cet argent devra être déclaré, et c’est la merde.

Dans une maison d’édition, si l’une d’elle accepte mon œuvre, ce sera une indication (MA preuve) que mon histoire est lisible par d’autres personnes que mes amis. Comme je vais forcément vendre plein de livres, je vais toucher des droits d’auteurs (et non plus une redevance), qu’il me faudra déclarer aux impôts, mais comme c’est la ME qui se charge de tout (vous les payez pour ça dans le prix du livre), je n’aurais pas à créer de société, avec toute la paperasse que cela implique et les taxes qui vont avec.

Chacun son choix, c’est ça la vie.
Allez, bonne écriture.

1 réflexion sur “Mon premier roman en 12 phases”

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